Vous avez sans doute entendu parler de Uber, cette société qui concurrence les chauffeurs de taxis? Le phénomène s’étend ainsi dans de nombreux secteurs comme dans le tourisme avec Airbnb, le secteur bancaire avec les nombreuses plateformes de crowfunding comme Kickstarter ou dans le transport avec Uber ou Blablacar. Ces nouveaux acteurs numériques entrainent une réelle révolution dans l’économie et dans notre quotidien. Nous parlons d’ubérisation ou de digitalisation de l’économie. Cette révolution entraine malheureusement des violences, reflets des enjeux soulevés.

Selon Europe 1, un jeune homme, étudiant de Science Po, a été agressé à Lyon par des chauffeurs de taxis après avoir prononcé le mot « Uber ». Europe 1 rapporte le témoignage du père d’Alexandre, le jeune homme en question. Voici les faits…

Alexandre Berlin

Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juin, un jeune homme, Alexandre, 26 ans, tente de prendre un taxi. Le chauffeur alors sollicité refuse de rendre le service demandé car en grève. Suite à ce refus, Alexandre prononce le nom d’Uber, ce qui entraine une altercation avec le chauffeur de taxi. L’histoire aurait pu bien se finir si deux autres individus à proximité (deux chauffeurs de taxis selon 20 minutes) ne s’en étaient pas mêlés. En effet, ces deux personnes, qui écoutaient vraisemblablement la discussion, cèdent à un accès de violence, après avoir entendu ces mots. Alexandre aurait reçu plusieurs coups et se trouve aujourd’hui à l’hôpital. Il a trois fractures à la machoire, le nez cassé, le sinus et la pomette endommagée.

Cette scène de violence n’est pas isolée. Dans la même nuit, selon Le Monde, à Lyon toujours, un chauffeur Uber a été vicitme de violences commanditées par des chauffeurs de taxis. Selon Le Monde toujours, cinq chauffeurs de taxis sont entendus par la police niçoise pour des violences présumées sur un chauffeur Uber dans la nuit de lundi à mardi.

Ces violences sont le reflet d’un affrontement ouvert entre la « vieille » économie et cette nouvelle économie, une économie digitale. Les géants de la « vieille » économie sont pratiquement tous concernés : banque, transport, tourisme, immobilier, etc. Ces violences, ô combien déplorables, montrent bien les enjeux de cet affrontement. Les acteurs numériques prennent une place toujours plus grande dans notre société et notre quotidien quand les acteurs historiques veulent résister au phénomène.